SÉRIE D’ÉTÉ : Roman de Camille Wintz "rubrique des plumes et vous"

Chapitre 7

            Deux jours plus tard, un jour avant la pénurie d’oxygène prévue. Tout a été expliqué aux enfants, qui sont prêts à redécouvrir les arbres et les animaux. Ils se dirigent donc tous par le chemin des dunes, loin de la population et à la limite de l’atmosphère artificielle. Ils sont tous pieds nus, vêtus de chemises à la couleur du sable. Gustin observe à la dérobée la douce Thérèsa, qui rigole avec une adolescente et le petit garçon qu’elle porte sur son dos. Elle a l’air si heureuse. Il prie pour que tout se passe bien pendant le voyage jusqu’à la Terre, et que leurs calculs sur les radiations seront justes. Quand ils arrivent à la grotte où se cache le vaisseau, le ventre de Gustin est serré d’appréhension. Il doit sortir le vaisseau et faire les vérifications de dernières minutes sans que les autorités ne se doutent de rien. Le vaisseau est prévu en fonctionnement automatique, donc il y a juste à prévoir l’heure. Quand il sort l’immense véhicule spatial, construit seulement à deux, les yeux des enfants s’illuminent. Certains font « wow » et d’autres tapent dans leurs mains. Après avoir vérifié tous les paramètres et que toutes les variables étaient prises en compte, ils font monter les enfant, en leur indiquant comment bien s’attacher et quoi faire s’il survenait un problème. Gustin est en train de finir le dernier tour de la navette quand il entend Tess lui crier d’entrer et de fermer la porte. Il ne comprend pas, avant de regarder autour de lui. Des voitures militaires de tous les côtés. Mais cette fois, il ne laissera pas Tess seule. Il n’est plus cet homme égoïste. Il ferme bien la porte, la verrouille ce qui active le compte à rebours. Il rejoint Tess de l’autre côté de la navette.

« Qu’est-ce que tu fais là ?

- j’ai fermé la porte comme tu me l’as demandé !

- Mais tu es dehors !

- Eloignes toi de la navette, il reste trente petites secondes. »

Puis Gustin lui fait un clin d’œil, avant de s’éloigner de la navette et de lever les mains avant de s’asseoir en tailleur sur le sable martien, qu’ils ne quitteront jamais. Quand les véhicules arrivent à leur hauteur, un puissant souffle soulève une tonne de sable, et une fumée dense précède le décollage de la navette en direction de la Terre sous les regards fiers des deux complices et ébahis des militaires.