Moi, Lilou Lang, élève en classe de Terminale T2, j’ai eu la chance de participer, en novembre dernier, pour la 2ème fois consécutive, au TREK’IN GAZELLES au Maroc.
Vous allez me dire : qu’est - ce que le Trek’in Gazelles ?
C’est un trek 100% féminin, sans GPS, sans téléphone. Par équipe de 3 femmes, il faut poser des coordonnées géographiques sur une carte topographique, les transférer sur le terrain et, à l’aide d’une boussole, s’orienter et trouver les balises dans l’ordre donné. L’équipe gagnante est celle qui aura parcouru la plus courte distance possible entre les différentes balises. Il faut donc marcher le plus droit possible à vol d’oiseau : est - ce qu’on franchit la montagne ou est - ce qu’on la contourne?
Les gazelles (nom donné aux participantes), effectuent entre 20 et 30 km par jour, sous une chaleur écrasante, avec un sac à dos qui pèse quand même son poids : on emmène un camel bag avec 3 litres d’eau, des médicaments et des pansements, nos affaires de navigation, du grignotage, …). D’autant plus qu’il faut gravir pas mal de montagnes de cailloux et de dunes de sable. Le trek demande aussi de la régularité et de la constance puisqu’il s’effectue sur 4 jours consécutifs.
Cette année, mon équipage, qui a pour nom « Les Caméléones », a terminé à la 6ème place sur 136. Après avoir été 2ème le 1er jour, le podium nous a échappé, car nous avons commis une erreur de balise le 2ème jour. Vous allez nous dire : c’est le jeu ! Nous vous répondons que nous avons encore une fois appris de notre erreur !
Si j’ai voulu retenter cette expérience, c’est pour plusieurs raisons ; tout d’abord, le concept me plait vraiment : pas de téléphone, pas de GPS, mais une orientation avec des cartes, des boussoles, des balises à atteindre, des balises bonus à chercher : c’est comme une grande chasse au trésor dans un pays dont les paysages sont juste magnifiques. Ensuite, se mesurer à des sportives, des traileuses, des navigatrices, me repousse vraiment à chaque fois dans mes retranchements, car je n’ai pas l’habitude de pratiquer ce type de sport et que le niveau est vraiment élevé.
Il faut se concentrer 12 heures par jour, marcher, grimper, gravir, franchir tout en tenant le bon cap et en ne commettant aucune erreur ! Enfin, être entourée uniquement d’adultes est assez formateur pour apprendre à se connaître. Et oui ! j’étais la participante la plus jeune, la plus âgée avait 77 ans.
Du côté de ma maman, vous aurez compris que c’est elle qui m’a embarquée dans cette aventure. C’est une sportive qui a participé plusieurs fois au rallye des gazelles (même concept, mais en 4x4) et elle s’est dit que ce challenge sportif à pied dans le désert pourrait nous donner l’occasion de vivre une aventure unique toutes les deux ! Alors elle a réuni les fonds à travers son association, c’est-à-dire qu’elle a trouvé des partenaires qui sont des entreprises ; ensuite, elle s’est entraînée avec Caroline, notre coéquipière, pour être prête physiquement et elle a travaillé sur notre cohésion d’équipe ! Aujourd’hui, nous formons un beau trio avec Caroline, car nous sommes, à la fois, différentes et complémentaires : Caroline est un bulldozer, ma maman est la constante et moi je suis la dynamique (ou dynamite !), celle qui veut avancer vite !
Et comme dirait ma maman : dans le désert, le silence règne et pourtant il se passe quelque chose : ton cœur et ta tête sont chamboulés… peut être que tu peux apprendre à mieux te connaître, il suffit de le vouloir…
Si mes ressentis étaient différents de ceux que ma maman, car nous sommes forcément différentes, cette expérience extra - ordinaire a scellé à tout jamais notre amour l’une pour l’autre : rien ni personne ne pourra nous séparer.