Zoom sur Edmond Gondran ancien élève du SEM

« Le terrain des premières conneries… »

Edmond Gondran était ravi de se promener sur "le terrain des premières conneries..."

Edmond Gondran était élève au Séminaire de Jeunes de Walbourg entre 1971 et 1976 à une époque où la très grande majorité des inscrits étaient internes. Celui qui habitait alors à Innenheim a accepté de prendre le train des souvenirs pour raconter une expérience qui l’a marqué à tout jamais.

On rêve longtemps de son passage sur le banc des écoles. Mais quand on est passé par l’internat les souvenirs sont encore plus prégnants. « J’avais une dizaine d’années quand je suis arrivé. Un des premiers souvenirs ce sont les gamins qui pleuraient, qui quittaient les parents. Tout à coup, on quittait le cocon familial. Ce n’était pas forcement difficile, mais c’était une autre vie. Après on a vite trouvé des potes. Ceux qui étaient là de l’année d’avant s’occupaient de nous. Il y avait ce côté familial. On était vite pris dans le jeu ». Avant ça, il y avait eu un examen d’entrée qui était de coutume à l’époque. Mais ce qui marque forcément, c’est le côté humain, au cœur de tout. « Je me souviens particulièrement de Dominique Kiefer qui était surveillant quand je suis arrivé. Comme il était très sport, il m’a beaucoup poussé. On avait aussi un prêtre qui était professeur d’allemand. Il portait toujours la soutane et il avait déjà un certain âge. En 4^e et 3^e quand il avait son anniversaire il nous invitait chez lui, on avait droit à un petit alcool. Je me souviens aussi du père Auer et de sa manécanterie. Et du prof de sport M.Kinder qui me semble-il est passé préfet par la suite. Il y en a eu tellement… »

Déjà à ce moment-là, la particularité du Séminaire de Jeunes de Walbourg c’était l’internat qui est parfois vécu de manière difficile mais qui est toujours formateur. « Je ne regrette pas même si c’était très jeune pour partir loin de chez soi. Bien sûr que c’était chiant de ne rentrer que tous les 15 jours. Mais il y avait une grande amitié entre nous. On ne retient que la vie de groupe, le coté sympa, les potes. Les mauvais souvenirs je pense que je les ai tous oublié ». Il y aura les scouts, le départ du Sem après la 3^e « auquel on n’est pas vraiment préparé » et puis la vie qui file à toute allure. « Ça me fait plaisir de revenir sur le terrain de mes premières connerie » rigole celui que tout le monde appelle Eddy avec émotion à l’heure de conclure. Celui qui est aujourd’hui directeur commercial export pour une société allemande en France reprend ses souvenirs en bandoulière. Ils reviendront le hanter de temps en temps à la nuit tombée. Puisqu’on sait qu’on rêve toujours un peu de l’époque lointaine où l’on usait ses premiers banc d'écoles…